Édition du mercredi 29 mai 2013
Le nombre de stations-service diminue de façon inquiétante
Selon une étude de la Datar, citée hier lors d’une conférence de presse de la Fédération nationale de l’artisanat automobile (Fnaa), la fermeture d’un nombre de plus en plus important de stations-service menace certains territoires de « désertification ». De 1975 à 2012, le nombre de stations-service a chuté de 75%, passant de 47 500 à 12 300.
L’étude de la Datar révèle que si, aujourd’hui, 300 000 personnes dans le pays n’ont pas de pompe à essence à moins de 10 minutes de voiture de chez elles, ce chiffre pourrait plus que décupler dans les années à venir, si le rythme actuel de fermeture des petites stations se maintenait. Selon la Fnaa en effet, quelque 1 600 points de vente de carburant envisageraient une fermeture prochaine. Parmi eux, 871 stations dites « ultimes » ont été recensées, « dont la disparition plongerait les automobilistes, les entreprises et les services publics géographiquement concernés dans une dangereuse situation de désertification ».
La disparition de milliers de stations-service ne touche pas que les zones rurales. Les grandes agglomérations en souffrent aussi – Paris n’a plus, aujourd’hui, que 3 stations-service par tranche de 100 000 habitants.
La Datar, dans son étude, note que « le nombre de communes équipées a fortement chuté entre 1980 et 2012, passant de 15 952 communes offrant au moins une station à 6 854 (hors Corse, Paris et départements franciliens de la petite couronne). La population non desservie sur place passe de 12,4 % à 29,1 % aujourd’hui. Ces évolutions depuis trente ans sont continues et touchent plus fortement les régions les plus rurales (Limousin, Basse-Normandie, Poitou-Charentes, Bourgogne, Picardie, Centre, Auvergne). »
L’explication de cette hémorragie chez les distributeurs indépendants notamment tient à la place prise, en quelques années, par la grande distribution : selon l’Ufip (Union française des industries pétrolières), la grande distribution vend aujourd’hui 60% du carburant en France. Et elle pratique des prix sur lesquels les petits distributeurs ne peuvent s’aligner : les enseignes de la grande distribution, en effet, peuvent se permettre de ne faire que de très faibles marges, le carburant étant pour elles un produit d’appel pour attirer les clients dans les hypermarchés. Les petits distributeurs, qui eux sont obligés de maintenir des prix plus élevés, sont de plus en plus souvent contraints à jeter l’éponge.
Télécharger la synthèse de l'étude de la Datar.
L’étude de la Datar révèle que si, aujourd’hui, 300 000 personnes dans le pays n’ont pas de pompe à essence à moins de 10 minutes de voiture de chez elles, ce chiffre pourrait plus que décupler dans les années à venir, si le rythme actuel de fermeture des petites stations se maintenait. Selon la Fnaa en effet, quelque 1 600 points de vente de carburant envisageraient une fermeture prochaine. Parmi eux, 871 stations dites « ultimes » ont été recensées, « dont la disparition plongerait les automobilistes, les entreprises et les services publics géographiquement concernés dans une dangereuse situation de désertification ».
La disparition de milliers de stations-service ne touche pas que les zones rurales. Les grandes agglomérations en souffrent aussi – Paris n’a plus, aujourd’hui, que 3 stations-service par tranche de 100 000 habitants.
La Datar, dans son étude, note que « le nombre de communes équipées a fortement chuté entre 1980 et 2012, passant de 15 952 communes offrant au moins une station à 6 854 (hors Corse, Paris et départements franciliens de la petite couronne). La population non desservie sur place passe de 12,4 % à 29,1 % aujourd’hui. Ces évolutions depuis trente ans sont continues et touchent plus fortement les régions les plus rurales (Limousin, Basse-Normandie, Poitou-Charentes, Bourgogne, Picardie, Centre, Auvergne). »
L’explication de cette hémorragie chez les distributeurs indépendants notamment tient à la place prise, en quelques années, par la grande distribution : selon l’Ufip (Union française des industries pétrolières), la grande distribution vend aujourd’hui 60% du carburant en France. Et elle pratique des prix sur lesquels les petits distributeurs ne peuvent s’aligner : les enseignes de la grande distribution, en effet, peuvent se permettre de ne faire que de très faibles marges, le carburant étant pour elles un produit d’appel pour attirer les clients dans les hypermarchés. Les petits distributeurs, qui eux sont obligés de maintenir des prix plus élevés, sont de plus en plus souvent contraints à jeter l’éponge.
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